Zones franches d’exportation | Mondialisation101
On octobre 15, 2021 by adminLa pratique consistant à accorder certains types d’exemptions fiscales et autres exemptions réglementaires aux investisseurs internationaux par le biais des zones franches d’exportation (ZFE) est souvent étroitement liée aux préoccupations générales concernant la mondialisation et le travail. Les EPZ sont des dispositifs spéciaux – souvent une zone géographique distincte à proximité d’un port – qui sont mis en place pour promouvoir les industries d’exportation. Il s’agit souvent d’usines d’assemblage qui utilisent une main-d’œuvre à bas prix pour réunir des composants provenant de différents pays afin de pouvoir ensuite exporter un nouveau produit. Les zones franches industrielles appliquent souvent un ensemble de règles réglementaires différentes de celles du reste du pays. Elles sont généralement créées par les gouvernements des pays en développement dans le but explicite d’attirer les investissements étrangers.
Dans de nombreux cas, les gouvernements hôtes investiront dans les infrastructures pour aider à garantir un approvisionnement fiable en électricité ou en eau, qui peut ne pas être universel. Souvent, ils autorisent également des « guichets uniques » où les entreprises peuvent remplir toutes les formalités administratives nécessaires et exonèrent les installations de droits de douane ou de taxes sur les articles qu’elles importent. On trouve des ZFE dans de nombreuses nations à revenu intermédiaire, ainsi que dans les pays les moins développés.
Mais les défenseurs des travailleurs accusent les ZFE d’être créées pour échapper aux lois nationales sur le travail, que les travailleurs au sein des ZFE ne sont pas autorisés à s’organiser et qu’ils reçoivent des salaires inférieurs. Les ZFE sont également connues sous le nom de « zones de libre-échange » dans de nombreux pays, et au Mexique, elles sont appelées « maquiladoras ». »
Cependant, une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT) – une institution internationale qui fait partie de l’ONU et comprend des représentants des gouvernements, des entreprises et des travailleurs – a constaté que si l’occurrence de ces pratiques dans les ZFE est inquiétante, elles « ne sont pas communes à tous les employeurs des usines orientées vers l’exportation »
En fait, l’OIT affirme que ces pratiques sont présentes dans une minorité de cas. En outre, l’étude note que dans un pays où de nombreux rapports de violations ont été enregistrés, « la majorité de ces litiges impliquaient des entreprises étrangères de pays non membres de l’OCDE. » L’étude a également constaté que les travailleurs des ZFE, même sans être syndiqués, étaient néanmoins mieux payés et bénéficiaient d’agréments et de conditions de travail d’un niveau plus élevé que les travailleurs en dehors des zones.
Néanmoins, l’OIT reconnaît que la conduite des employeurs et la condition des travailleurs dans les ZFE sont très préoccupantes. Cela soulève la question importante de savoir si la mondialisation conduit les entreprises à transférer la production vers les pays où les salaires sont les plus bas. En formulant la proposition aussi simplement, la réponse est clairement non. Les investissements sont davantage attirés par les pays qui offrent un environnement globalement favorable au capital. Les conditions de travail et les salaires ne sont que des éléments d’une équation plus vaste. D’autres facteurs incluent le niveau de qualification de la main-d’œuvre, l’accès aux marchés par le biais des infrastructures de transport, les politiques fiscales, la stabilité politique et économique globale et la prévalence de la corruption.
Lorsqu’on se demande s’il est bénéfique de localiser la production dans les pays en développement pour les secteurs qui recherchent spécifiquement une main-d’œuvre à bas salaire, il faut également considérer l’effet que cette nouvelle production aura sur le marché du travail du pays destinataire. Avant de pouvoir organiser la main-d’œuvre pour exiger une meilleure protection, il faut d’abord qu’il y ait une main-d’œuvre. Bien que les incidents liés au travail dans des ateliers clandestins ne soient pas rares et soient très inquiétants, il est également prouvé que les investissements internationaux dans les industries à forte intensité de main-d’œuvre ont tendance, à long terme, à augmenter les salaires et à renforcer le pouvoir de négociation des travailleurs locaux.
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