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On octobre 21, 2021 by adminCase report
Une femme saoudienne divorcée de 29 ans s’est présentée avec ses parents à la clinique externe de gynécologie de l’hôpital général de Jazan, en Arabie saoudite, avec une distension et un inconfort abdominaux massifs. La patiente n’a pas d’enfant vivant de son précédent mariage qui a duré 3 ans. Elle a divorcé un an auparavant. Bien que la patiente et ses parents aient remarqué un élargissement progressif de l’abdomen depuis 10 mois, ils n’ont pas demandé d’avis médical car ils pensaient qu’il s’agissait d’une grossesse. Comme plus de 9 mois se sont écoulés sans que la parturition ne commence, ils ont consulté leur médecin généraliste à l’unité de soins primaires de leur village. Le GP a suspecté une énorme tumeur abdominale et a référé la patiente à l’hôpital général de Jazan.
La patiente n’avait pas de maladies ou d’opérations chirurgicales antérieures. Sa ménarche a commencé à l’âge de 13 ans avec des cycles irréguliers ultérieurs. Elle a nié l’utilisation de tout médicament.
L’examen général a révélé des signes vitaux normaux autres qu’une légère tachypnée (la fréquence respiratoire était de 24/minute). Son poids corporel était de 92 kg, sa taille de 162 cm et son périmètre abdominal de 127 cm. Des caractères sexuels secondaires étaient évidents. Une exposition antérieure à des brûlures pendant son enfance a laissé des cicatrices anciennes et une dépigmentation sur ses membres supérieurs. L’examen abdominal a révélé une énorme masse pelvi-abdominale mal définie, étendue jusqu’au xiphisternum, avec des stries dermiques évidentes. L’abdomen était tendu de façon kystique à la palpation sans sensibilité ni terne déplacement (Figure (Figure11).
Une masse pelvi-abdominale géante remarquée à l’examen abdominal.
L’examen pelvien a révélé un utérus ferme non gravide de taille normale et une plénitude dans le cul-de-sac et les deux annexes. L’échographie transabdominale a vérifié un kyste massif multiloculé sans composants solides ni projections papillaires de surface, étendu jusqu’à la zone sous-hépatique, avec un minimum de liquide intrapéritonéal libre. On a demandé à la patiente de faire quelques examens de laboratoire, notamment un bilan sanguin complet, une biochimie sérique, une cytologie cervicale et un antigène du cancer (Ca-125). Une radiographie thoracique simple en position debout a également été réalisée (Figure (Figure2).2). Notre patiente a été conseillée et a signé un consentement éclairé pour l’exploration chirurgicale. Sous anesthésie générale, une première incision médiane sous-ombilicale a été pratiquée où l’on a remarqué une énorme masse kystique provenant de l’ovaire gauche. Plus tard, l’incision a été étendue vers le haut, à environ 5 cm sous le xiphisternum, afin de délivrer la masse kystique intacte sans l’exposer au risque de rupture intrapéritonéale. La surface externe de la masse était lisse et intacte sur tout son pourtour, sans excroissances externes ni adhérences. L’utérus, l’annexe droite et l’appendice semblaient sains. Aucune ascite ou ganglion para-aortique hypertrophié n’a été découvert. Une salpingo-ovariectomie gauche a été réalisée car l’ovaire entier était impliqué dans la masse et la trompe gauche était anormalement dilatée et adhérente à la masse (Figure (Figure3).3). La taille de la tumeur était de 42 × 28 × 25 cm pour un poids de 7,250 kg. L’examen microscopique a révélé un kyste tapissé d’une seule couche d’épithélium colonnaire non cilié sans invasion stromale, dont l’image est compatible avec un cystadénome mucineux (Figure (Figure4).4). La récupération postopératoire s’est déroulée sans incident et le patient est sorti le 5e jour postopératoire pour être suivi tous les 3 mois.
La radiographie thoracique simple ne montre pas d’épanchement pleural ou de métastase. Déplacement vers le haut du diaphragme affectant l’entrée d’air dans les lobes inférieurs des poumons (explique la tachypnée de la patiente).
L’image globale de la tumeur ovarienne intacte montre une surface externe lisse sans excroissance externe (42 × 28 × 25 cm de diamètre et 7,250 kg de poids).
La photo microscopique de la tumeur ovarienne montre la paroi non ciliée, sécrétant de la mucine, l’épithélium colonnaire avec des cellules gobelets (cystadénome mucineux).
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