Les zaps cérébraux : Un symptôme sous-estimé de l’arrêt des antidépresseurs
On octobre 1, 2021 by adminObjectif : Décrire les caractéristiques des phénomènes électriques du syndrome d’arrêt des antidépresseurs connus sous le nom de brain zaps et leur effet sur la qualité de vie.
Méthodes : Nous avons examiné 595 posts non sollicités faits par des individus fréquentant un site web populaire de santé mentale non professionnel. Le site a été consulté entre le 13 décembre 2014 et le 12 décembre 2016, et son contenu a été enregistré dans un document texte. Les posts s’étaient accumulés sur le site depuis décembre 2014. Ces posts ont été analysés et séparés en 648 déclarations distinctes concernant la prise d’antidépresseurs. Parmi ces déclarations, 378 contenaient une référence aux symptômes ressentis dans le contexte de l’arrêt des antidépresseurs. Ces messages ont été analysés plus en détail pour déterminer les médicaments concernés, les caractéristiques temporelles de la prise de médicaments, les symptômes associés, les détails de l’expérience de « zapping » elle-même et l’effet des zips sur la qualité de vie. Comme il s’agissait d’un échantillon de convenance, seule une analyse qualitative a été effectuée.
Résultats : La venlafaxine et la paroxétine ont été rapportées plus fréquemment, et la fluoxétine moins fréquemment, dans l’échantillon par rapport à leur fréquence de prescription en pratique clinique. Ce résultat reflète la distribution de fréquence de tous les effets de sevrage par rapport aux ordonnances d’antidépresseurs rédigées, telle que rapportée dans la littérature. La cause la plus probable des zaps cérébraux était l’arrêt brutal du médicament, mais la diminution progressive n’a eu qu’un effet mitigé partiel. Un résultat inattendu a été l’association fréquente des zaps cérébraux avec les mouvements oculaires latéraux. La présence de zappes cérébrales était généralement transitoire, mais dans un petit nombre de cas, elle a provoqué une incapacité significative qui a duré des mois ou des années sans qu’aucun traitement ne soit disponible. L’incapacité des patients à obtenir une aide efficace de la part des prescripteurs et le manque d’intérêt perçu pour ce symptôme de la part du corps médical risque d’alimenter les attitudes antipsychiatriques des patients.
Conclusions : Les zaps cérébraux sont un symptôme mal compris de l’arrêt des antidépresseurs, qui nécessitent des études plus approfondies tant pour une meilleure prévention que pour un meilleur traitement. L’association apparente des zaps cérébraux avec les mouvements oculaires latéraux peut ouvrir des voies d’investigation de ce processus.
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