Le blog de Kristen Einthoven
On octobre 6, 2021 by adminAvant de vous raconter quelques histoires ou d’en dire plus sur certains types de voiliers, je pense qu’il est important d’expliquer les concepts derrière le gîte et le chavirage. « La gîte », c’est lorsque le voilier se penche d’un côté à cause de la pression du vent sur les voiles. Pour propulser le bateau, celui-ci est incliné de façon à ce que le vent traverse le bateau à un angle, frappe les voiles et les pousse vers un côté du bateau. Le bateau a donc tendance à pencher du côté vers lequel le vent pousse les voiles. Bien que tous les voiliers puissent gîter, cette tendance est plus marquée (et plus sûre à mon avis) sur un voilier monocoque. Un monocoque est un bateau doté d’une seule coque (le corps du bateau et la partie qui repose dans l’eau). Ces voiliers ont généralement une quille au fond, qui est en fait une grosse extension très lourde du bateau qui s’enfonce dans l’eau pour aider à équilibrer le bateau et l’empêcher de chavirer. Elle agit comme un contrepoids, en particulier lorsque le bateau se renverse (voir l’image à la fin). Les catamarans sont un type de bateau à voile qui possède deux coques, avec un filet ou une sorte de « pont » reliant les deux. Les bateaux de ce type n’ont pas de quille, mais sont moins enclins à se retourner, du moins pendant la navigation de plaisance, en raison de la configuration à double coque. Les deux types de voiliers peuvent toutefois se retourner et chavirer s’ils se retournent trop. On parle de « chavirage » lorsque le bateau se renverse, que le mât entre dans l’eau et que le bateau a besoin d’une intervention spéciale pour être redressé. Les petits voiliers jusqu’à 18 pieds environ sont les plus faciles à faire chavirer et ne sont généralement pas blessés dans le processus. J’ai sorti notre catamaran (voir le post précédent) ainsi que le sunfish de ma tante (l’un des plus petits voiliers, qui ne peut généralement accueillir qu’une ou deux personnes) et je les ai fait chavirer volontairement pour m’amuser et je suis capable de les redresser sans problème. Pour redresser ces petits voiliers, il faut simplement faire des efforts et parfois faire appel à plusieurs personnes. Pour redresser ces voiliers, il faut s’accrocher au bateau par le « dessous » (puisque le bateau est de côté ou complètement à l’envers) et utiliser son poids pour ramener le bateau à la verticale. Cependant, avec des bateaux plus grands, le résultat d’un chavirage est souvent extrêmement coûteux et peut détruire un bateau. Ma famille affrète des voiliers de 40 pieds dans les Caraïbes pour naviguer (d’autres histoires à venir sur ce sujet) et bien qu’il soit presque impossible de chavirer en raison du poids de la quille, si ce voilier chavirait, le bateau serait très probablement détruit. Pensez-y comme si vous renversiez une voiture, mais en plus dans une inondation. Le moteur serait inondé, ainsi que l’intérieur de la voiture (qui représenterait la cabine du bateau ; les grands monocoques ont un pont inférieur et un pont supérieur, le pont inférieur contenant la literie, les éviers ou d’autres équipements de rangement). Le haut de la voiture serait endommagé, comme le mât pourrait l’être s’il reste coincé au fond du lac, de l’océan, de la baie, etc. Pensez aussi au bateau de croisière Concordia qui a chaviré au large des côtes italiennes récemment. Il est évident que ces bateaux ne sont pas conçus pour chavirer et qu’ils ont donc été détruits. Plus le bateau est grand, plus il est difficile de chavirer, heureusement, mais avec les petits bateaux, je trouve que gîter jusqu’à chavirer est très amusant, et avec les plus grands bateaux sur lesquels je navigue, je trouve encore que gîter et la ruée qui accompagne le vent et la vitesse que nous prenons est absolument excitant !
Petit bateau chaviré
Voici une photo du catamaran sur lequel j’ai navigué cet été. Ce bateau n’a pas de quille mais ne gîte pas beaucoup à cause de la configuration à double coque et il est toujours presque impossible de chavirer.
Voici un voilier monocoque qui gîte (c’est en fait un grand angle de gîte et un bateau de plaisance qui navigue ne gèlerait pas autant). La quille sur le fond permet d’équilibrer le bateau et de l’empêcher de chavirer.
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