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Avant d’aborder le sens du terme épiphanie, procédons à son origine étymologique. Dans ce cas, nous devons affirmer qu’il s’agit d’un mot dérivé du grec, plus précisément de « epipháneia », qui est le résultat de l’union de deux composants lexicaux clairement différenciés :
-Le préfixe « epi », qui peut être traduit par « au-dessus ».
-Le verbe « phaínein », qui est synonyme de « se montrer » ou « apparaître ».

D’après sa composition, nous pouvons établir qu’il signifie « apparition d’un dieu » ou « manifestation magique d’une puissance procédant d’un dieu ».

Le terme est utilisé pour nommer une vision ou une révélation. Par exemple : « Hier, en nageant dans le lac, j’ai eu une épiphanie », « Le chaman avait l’habitude d’entrer en transe pour avoir des épiphanies », « Je suis arrivé au résultat en suivant la logique, ce n’était pas une épiphanie ».

Le concept est souvent utilisé pour désigner une manifestation mystique que les prophètes, les sorciers, les oracles ou d’autres personnes dotées de supposées capacités surnaturelles peuvent interpréter. Dans le langage familier, les épiphanies sont des révélations que les individus ont à des moments particuliers.

Pour la religion catholique, une épiphanie est une trace de la présence de Dieu. En ce sens, les épiphanies sont des manifestations divines : par extension, une célébration de l’Épiphanie a été établie au IXe siècle. La date choisie est le 6 janvier, en souvenir de la vision des Mages.

Selon la tradition, Balthasar, Melchior et Gaspar sont venus d’Orient avec l’intention d’adorer ce qui était la première manifestation de Jésus-Christ (Dieu fait homme). Les mages sont venus à la rencontre de l’enfant avec de l’or, de l’encens et de la myrrhe en guise de cadeaux.

Dans le domaine de l’art, nous trouvons diverses œuvres dont les titres comprennent le substantif qui nous concerne maintenant. Ce serait le cas de l' »Épiphanie », une peinture gothique d’un auteur anonyme qui se trouve dans l’église de l’Assomption de Navasa (Huesca). Elle représente la remise de divers cadeaux par les Mages à l’enfant Jésus nouveau-né.

De même, on ne peut passer sous silence le fait que le grand peintre hollandais Bosch (Jheronimus van Aken 1450-1516) a réalisé une œuvre importante connue sous le titre de « Trilogie de l’Épiphanie » ou « Adoration des Mages ». Datant de la période comprise entre 1485 et 1500, elle se compose de trois panneaux et est considérée comme l’une de ses œuvres les plus importantes. Elle est aujourd’hui exposée au musée du Prado à Madrid.

Il faut noter que Épiphanie est aussi un prénom de femme. Epifanía de Argaiz y Munibe (1812-1889), pour ne citer qu’un exemple, était un éminent compositeur espagnol et un membre de la noblesse. L’argentine Epifanía Ángeles Calvo, quant à elle, est la veuve d’un criminel notoire : Arquímedes Puccio. Epifanía Uveda de Robledo était la gouvernante de l’écrivain Jorge Luis Borges.