Département d’oto-rhino-laryngologie Chirurgie de la tête et du cou
On novembre 25, 2021 by adminSténose sous-glottique idiopathique
Qu’est-ce que la sténose sous-glottique idiopathique ?
Les personnes atteintes de sténose sous-glottique idiopathique (iSGS) présentent un rétrécissement (appelé sténose) dans la partie de la trachée (trachée) appelée sous-glotte ; il s’agit de la partie la plus étroite des voies respiratoires, juste en dessous des cordes vocales. La plupart des personnes atteintes de l’iSGS présentent un tissu cicatriciel (fibrose) et une inflammation dans la zone affectée. L’iSGS n’a pas de cause connue (c’est la signification du terme « idiopathique »). L’iSGS touche presque exclusivement les femmes âgées de 30 à 50 ans, mais a également été signalé chez des femmes plus jeunes et des adultes plus âgés. Étant donné que presque tous les cas d’iSGS surviennent chez les femmes au moment de la ménopause, on pense que cette affection pourrait être liée aux changements hormonaux. Parmi les autres causes possibles, citons les maladies vasculaires du collagène, les traumatismes dus à la toux et le reflux gastro-œsophagien (RGO).
Quels sont les symptômes de la sténose sous-glottique idiopathique ?
Les symptômes de l’iSGS, qui se développent lorsque la sous-glotte se rétrécit, peuvent inclure un essoufflement à l’effort (dyspnée), un enrouement et un sifflement aigu à l’inspiration ou à l’expiration (stridor). Le stridor de l’iSGS est souvent confondu avec le sifflement causé par l’asthme, de sorte que les personnes atteintes d’iSGS sont souvent mal diagnostiquées, ce qui retarde le diagnostic correct. Avec le temps, chez les personnes atteintes d’iSGS, le stridor et l’essoufflement peuvent progressivement s’aggraver jusqu’à ce qu’elles soient à bout de souffle après des activités simples ou même au repos. Les symptômes peuvent également inclure des changements dans la voix, une production accrue de mucus et une toux persistante.
Comment diagnostique-t-on la sténose sous-glottique idiopathique ?
Les médecins diagnostiquent l’iSGS en écartant d’autres causes potentielles de cicatrisation sous-glottique et peuvent utiliser les tests suivants pour arriver à un diagnostic :
- Test de fonction pulmonaire : Au cours de l’exploration fonctionnelle pulmonaire, un patient respire dans une machine appelée spiromètre, qui mesure la quantité d’air qu’il peut expirer ou inspirer, et peut révéler une réduction du débit et du volume d’air.
- Tomographie informatisée (CT) : La tomographie informatisée (CT) est un examen radiologique qui utilise un équipement spécialisé pour produire des images en coupe de certaines parties du corps, comme le cou. Lorsqu’elles sont visionnées ensemble, ces images fournissent une vue claire et détaillée de la zone imagée et peuvent révéler une région rétrécie (sténotique).
- Endoscopie : Dans cet examen, les médecins utilisent un endoscope (un petit tube flexible équipé d’une caméra) pour visualiser la zone sous-glottique de la trachée. L’endoscope est introduit par le nez et la gorge jusqu’à la zone sous-glottique. Le reste de la trachée est également évalué pour s’assurer qu’il n’y a pas d’autres zones anormales. Le médecin engourdit d’abord les voies respiratoires afin que la procédure soit réalisée confortablement, sans bâillonnement ni toux.
- Tests sanguins : Les médecins peuvent effectuer certaines analyses sanguines pour rechercher des anticorps indiquant la présence de troubles auto-immuns spécifiques connus pour provoquer une sténose sous-glottique.
Comment traite-t-on la sténose sous-glottique idiopathique ?
La chirurgie pour ouvrir la zone de sténose est le traitement le plus efficace de l’iSGS. Il existe plusieurs approches chirurgicales, notamment :
- Incision et dilatation endoscopiques : Dans cette procédure peu invasive, les médecins utilisent un laser pour couper la sténose, puis un ballon gonflable pour dilater la zone rétrécie de la trachée. Dans de nombreux cas, cette procédure n’apporte qu’un soulagement temporaire, et la sténose réapparaît souvent au fil des mois ou des années et un traitement supplémentaire est nécessaire.
- Injection de stéroïdes : Souvent, le médecin injecte des stéroïdes dans la sténose pour aider à la réduire et diminuer le risque de récidive. Cette injection est généralement effectuée au moment de la dilatation endoscopique. Elle peut également être effectuée seule, au cabinet. Dans ce cas, une série de 3-4 injections sont réalisées, à deux semaines d’intervalle.
- Chirurgie ouverte : Chez les patients présentant un rétrécissement sévère et n’ayant pas répondu aux autres options thérapeutiques, les médecins peuvent pratiquer une chirurgie ouverte des voies respiratoires par l’avant du cou. Dans une procédure appelée résection cricotrachéale, les chirurgiens retirent une partie du cartilage de la trachée ainsi que le tissu cicatriciel, et reconstruisent les zones affectées. Certains médecins pensent que ces approches chirurgicales ouvertes donnent de meilleurs résultats à long terme que les dilatations par ballons ou la thérapie au laser.
Laisser un commentaire