Comment fonctionnent les chauves-souris

Le mot allemand pour désigner les chauves-souris est « Fledermäuse », qui se traduit par « souris volantes ». Il est facile de voir d’où vient ce nom — de nombreuses espèces de chauves-souris ressemblent effectivement beaucoup à des rongeurs volants. Mais en fait, les chauves-souris sont plus proches des humains que des souris et des rats. Si vous regardez attentivement les ailes d’une chauve-souris, vous pouvez voir la ressemblance.

L’illustration ci-dessus montre la structure osseuse de l’aile d’une chauve-souris, d’une aile d’oiseau et d’un bras humain. L’aile de l’oiseau a une structure osseuse assez rigide, et les principaux muscles de vol déplacent les os au point où l’aile se connecte au corps. La structure de l’aile de la chauve-souris est beaucoup plus souple. Elle ressemble beaucoup au bras et à la main de l’homme, sauf qu’elle possède une fine membrane de peau (appelée patagium) qui s’étend entre la « main » et le corps, et entre les os de chaque doigt. Les chauves-souris peuvent déplacer l’aile comme une main, essentiellement en « nageant » dans l’air. Le « pouce » sort de l’aile sous la forme d’une petite griffe, que les chauves-souris utilisent pour grimper aux arbres et autres structures. Cela les aide à atteindre un « point de lancement » élevé pour le décollage en vol. De manière appropriée, l’ordre des chauves-souris est appelé Chiroptera, ce qui signifie en grec « aile de main ».

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L’une des plus petites espèces de chauves-souris est la chauve-souris à longue queue de Nouvelle-Zélande. Ces chauves-souris, qui ne pèsent que 8 à 11 grammes (0,3 à 0,4 once), peuvent utiliser leur queue comme une poche pour ramener les insectes capturés au perchoir.

Photo courtoisie Heurisko Ltd

Les scientifiques pensent que les chauves-souris ont évolué à partir d’un mammifère non volant qui vivait principalement dans les arbres, il y a environ cent millions d’années. Comme un lémurien ou un écureuil, cet animal sautait dans les airs de branche en branche. Certains individus de cette espèce sont nés avec plus de peau entre les bras et le corps, ce qui leur donnait un peu plus de portance lorsqu’ils sautaient dans les airs (certains lémuriens et écureuils modernes ont développé ce même type de physiologie). Les chauves-souris présentant cette mutation avaient une mobilité légèrement supérieure à celle des autres individus de l’espèce et étaient donc plus susceptibles de prospérer et de se reproduire. De cette façon, la nature a sélectionné des membranes cutanées de plus en plus larges au fil du temps, pour finalement aboutir à des ailes entièrement fonctionnelles.

L’aile rigide des oiseaux est plus efficace pour fournir une portance, mais l’aile flexible des chauves-souris permet une plus grande maniabilité. Les chauves-souris peuvent positionner leurs ailes en différentes formes, changeant le degré et la direction de la portance très rapidement. Cela leur permet de se faufiler et de plonger dans l’air comme aucun autre animal, ce qui leur donne un avantage certain dans la chasse aux proies.

Dans la prochaine section, nous apprendrons comment les chauves-souris se déplacent dans l’obscurité.