Carnaval
On novembre 25, 2021 by adminOrigin &Histoire
Le carnaval en République dominicaine remonte à 1520, à l’époque coloniale espagnole. Certains chercheurs affirment que les premiers événements carnavalesques ont eu lieu pour célébrer la visite de Fray Bartolomé de las Casas, lorsque les habitants se sont déguisés en Maures et en chrétiens.
Entre 1822 et 1844, la tradition de porter des costumes lors des festivités religieuses a presque disparu pendant l’occupation haïtienne. Mais elle est revenue immédiatement lorsque le pays a obtenu son indépendance le 27 février 1844. Les costumes ne sont alors plus associés aux célébrations religieuses et se transforment en véritables carnavals, célébrés pendant les trois jours précédant le mercredi des Cendres. Février a alors été établi comme le mois du carnaval en République dominicaine.
Personnages
Pour apprécier et comprendre pleinement le carnaval dominicain, familiarisez-vous avec les principaux personnages, et leur signification dans le folklore dominicain.
El Diablo Cojuelo est le personnage principal du carnaval. Ce « diable boiteux » porte un costume cape coloré orné de petits miroirs, de hochets, de rubans et de cloches de vache, comme une parodie des chevaliers médiévaux espagnols. Un masque avec de grandes cornes couvre le visage du diable, alors qu’il porte un fouet rond ou vejiga – fabriqué à partir de la vessie gonflée séchée et séchée d’une vache – et parcourt le parcours du défilé en surprenant les badauds distraits avec un coup de fouet sur les fesses.
Roba La Gallina, ou « la voleuse de poules », est un homme habillé d’une robe extravagante et superposée, avec des seins de grande taille et un postérieur exagéré, et portant un sac à main surdimensionné. Elle défile dans les rues avec un parasol ouvert, s’arrêtant dans les « colmados » ou bodegas pour mendier ses poussins – les jeunes de la ville – qui le suivent dans le défilé.
Los Lechones sont le principal personnage de carnaval de la ville de Santiago, et sont aussi une forme de diable boiteux. Ils se distinguent par leurs masques – représentant le visage d’un cochon, avec un long museau et de hautes cornes – et leurs costumes élaborés comportant une barboteuse colorée et perlée, incrustée de clochettes et d’arcs. Leur rôle est de maintenir l’ordre dans les rues pendant les festivités, ce qu’ils tentent en balançant leur fouet en l’air.
Los Taimáscaros sont les principaux personnages du carnaval de Puerto Plata. Ils sont une version du diablo cojuelo, mélangeant trois influences culturelles dans leurs tenues : un masque pour représenter les dieux Taino, des blouses et des manteaux représentant l’héritage espagnol, et des mouchoirs qui symbolisent les divinités africaines.
Les Guloyas sont originaires de San Pedro de Macorís, et leurs costumes perlés saisissants et leurs grands chapeaux à plumes sont impossibles à manquer. Ils représentent les afro-descendants des îles anglophones voisines des Caraïbes qui ont migré vers la RD au début du 20e siècle pour travailler dans l’industrie sucrière. Leur musique et leur danse uniques d’influence africaine ont été proclamées chef-d’œuvre du patrimoine immatériel et oral de l’humanité par l’UNESCO en 2005.
Los Pintaos -de Barahona- défilent avec des corps peints de manière complexe de différentes couleurs, de la tête aux pieds, avec juste un morceau de tissu couvrant leur nudité. Ils représentent les Marrons -des esclaves évadés qui se sont réfugiés dans les montagnes du sud-ouest de Bahoruco au 16ème siècle.
Los Tiznaos, également connus sous le nom de Los Africanos ou les Africains, sont des personnages dont le visage et le corps sont peints en noir avec du charbon et brûlés à l’huile de voiture. Ils représentent des Africains réduits en esclavage, et dansent le long des rues.
Los Alí Babá est un groupe aux thèmes orientaux, connu pour exécuter des danses chorégraphiées et des tambours.
Laisser un commentaire