Bassin du Nil
On octobre 26, 2021 by adminDans le bassin du Nil, chaque aspect du développement humain est relié par l’eau. Cultiver des aliments, avoir une hygiène de base, gagner sa vie, faire du sport ou préserver un environnement naturel dépendent tous de la disponibilité et de l’accès à une quantité suffisante d’eau. La croissance démographique et le développement économique poussent à l’augmentation rapide de la demande en eau ; ils entraînent également la dégradation de l’environnement et (en interaction avec) le changement climatique, ce qui exerce une pression supplémentaire sur les ressources en eau et traite leur approvisionnement renouvelable. L’eau devient alors de plus en plus rare.
Pour aider à comprendre ces dynamiques de demande, de disponibilité et de pression sur les ressources, commençons par les bases et jetons un coup d’œil au bassin.
Le bassin du Nil couvre le territoire de 12 pays : Egypte, Soudan, Sud-Soudan, Erythrée, Ethiopie, République centrafricaine, Kenya, Ouganda, Rwanda, Burundi, Congo et Tanzanie, soit une superficie de 3 200 000 km².
En 2016, le bassin abritait plus de 257 millions de personnes, soit 20% de la population africaine.
Hydrologie de base
Avec ses 6 695 km, le Nil est le plus long fleuve de la planète, l’Amazone (6 400 km) et le Yangtsé (6 300 km) venant en deuxième et troisième position. La superficie totale du bassin déverse 3 200 000 m³ par an, ce qui le rend comparable aux fleuves Mississippi, Congo et La Plata.
Le bassin est subdivisé en 10 sous-bassins différents, avec deux branches principales : le Nil blanc et le Nil bleu.
La branche du Nil Bleu, provenant des hauts plateaux éthiopiens et érythréens
- Environ 85% du débit annuel total du bassin du Nil
- Sous-bassin du Nil Bleu, le plus grand contributeur d’eau au fleuve Nil. Le Nil Bleu s’écoule des hauts plateaux éthiopiens jusqu’à Khartoum, après avoir passé divers grands barrages.
- Sous-bassin de Tekeze-Atbara, la partie la plus saisonnière du Nil, avec trois barrages de stockage : TK5 en Éthiopie, et les barrages de Khashim et Girba au Soudan. Ce sous-bassin déverse ses eaux dans le Nil au nord de Khartoum.
Branche du Nil blanc, provenant de la région des Grands Lacs (environ 15% du débit annuel)
- Environ 15% du débit annuel total du bassin du Nil
- Sous-bassin du lac Victoria le bassin versant qui déverse toutes les eaux dans le Nil Victoria à Jinja (Ouganda)
- Sous-bassin du Nil Victoria, de Jinja à l’afflux du lac Albert (Victoria Nile)
- Le sous-bassin du lac Albert comprend les légendaires montagnes Rwenzori ou les montagnes de la lune, le lac George et le lac Edward. De là, le Nil Albert continue vers le nord dans le
- sous-bassin du Bahr el Jebel ; ici, le fleuve est rejoint par les eaux d’une zone couvrant le Mont Elgon ; ces eaux créent le Bahr el Jebel ou Mountain River ; une section qui traverse les marais de Sudd est appelée Bahr el Zaraf ou Giraffe River.
- Le sous-bassin de Bahr el Ghazal déverse les eaux de la partie occidentale du Sud-Soudan et du Soudan dans le Bahr el Jebel.
- Le sous-bassin de Baro Akobo. L’eau provenant des hauts plateaux de l’Éthiopie et des plaines du Sud-Soudan (rivière Akobo/Pibor/Sobat) rejoint le Bahr el-Jebel. Cela crée le Nil blanc.
- Sous-bassin du Nil blanc, de Malakal au Sud-Soudan à Khartoum au Soudan.
Sous-bassin du Nil principal
- A Khartoum au Soudan, le Nil blanc et le Nil bleu se rejoignent dans le puissant fleuve Nil, qui coule vers le nord en direction de la mer Méditerranée.
Quelques chiffres sur les pays du bassin du Nil
(km²)
dans le bassin
(*) Approvisionnement interne en eau renouvelable : il ne s’agit pas seulement du Nil, mais peut inclure d’autres ressources renouvelables en eau douce.
Source : FAO – Aquastat – 11/2017.
Notez que la RD Congo dispose d’une énorme réserve d’eau renouvelable interne, mais celle-ci se situe principalement dans le bassin du fleuve Congo. Sa contribution au fleuve Nil est plutôt limitée. D’autres pays, comme le Rwanda et le Burundi, dépendent fortement du Nil pour leur approvisionnement en eau, et l’Ouganda, le Soudan du Sud et l’Égypte dépendent presque exclusivement de l’eau du bassin du Nil
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