2 Corinthiens 8
On octobre 25, 2021 by adminChapitre 8
Dans ce chapitre et dans le suivant, Paul exhorte et dirige les Corinthiens au sujet d’une œuvre de charité particulière : soulager les besoins des saints pauvres de Jérusalem et de la Judée, selon le bon exemple des églises de Macédoine, Rom. 15:26 . Les chrétiens de Jérusalem, par suite de la guerre, de la famine et de la persécution, étaient devenus pauvres, beaucoup d’entre eux étaient tombés en décadence, et peut-être la plupart d’entre eux n’étaient-ils que pauvres lorsqu’ils ont embrassé le christianisme pour la première fois ; car le Christ a dit : « Les pauvres reçoivent l’Évangile.Or Paul, bien qu’il fût l’apôtre des Gentils, avait une plus grande considération et une plus grande sollicitude pour ceux des Juifs qui s’étaient convertis à la foi chrétienne ; et, bien que beaucoup d’entre eux n’aient pas eu pour les Gentils convertis toute l’affection qu’ils auraient dû avoir, l’apôtre voulait que les Gentils fussent aimables pour eux, et les incitait à contribuer généreusement à leur soulagement. Sur ce sujet, il est très prolixe et écrit avec beaucoup d’émotion. Dans ce huitième chapitre, il fait connaître aux Corinthiens le bon exemple des Macédoniens dans cette œuvre de charité, et il les félicite de l’envoi de Tite à Corinthe pour recueillir leurs dons (v. 1-6). Il poursuit ensuite en insistant sur ce devoir avec plusieurs arguments convaincants (v. 7-15), et recommande les personnes qui ont été employées dans cette affaire (v. 16-24).
Versets 1-6
Observez ici,I. L’apôtre prend occasion du bon exemple des églises de Macédoine, c’est-à-dire de Philippes, de Thessalonique, de Bérée et d’autres dans la région de Macédoine, pour exhorter les Corinthiens et les chrétiens d’Achaïe à la bonne œuvre de la charité. Et,1. il leur rend hommage pour leur grande libéralité, qu’il appelle la grâce de Dieu accordée aux Églises, v. 1. Certains pensent que les mots doivent être rendus par : le don de Dieu donné dans ou par les églises. Il s’agit certainement des dons charitables de ces églises, qu’il appelle la grâce ou les dons de Dieu, soit parce qu’ils étaient très importants, soit plutôt parce que leur charité envers les saints pauvres procédait de Dieu comme auteur, et était accompagnée d’un véritable amour de Dieu, qui se manifestait aussi de cette manière. La grâce de Dieu doit être considérée comme la racine et la source de tout le bien qui est en nous, ou qui est fait par nous, à tout moment ; et c’est une grande grâce et une grande faveur de Dieu, qui nous est accordée, si nous sommes rendus utiles aux autres, et si nous sommes en avant pour toute bonne œuvre.2. Il loue la charité des Macédoniens, et la met en valeur. Il leur dit : (1.) Ils étaient dans un état inférieur, et eux-mêmes dans la détresse, mais ils ont contribué à soulager les autres. Ils étaient dans une grande tribulation et une profonde pauvreté, v. 2. C’était un temps de grande affliction pour eux, comme on peut le voir, Actes. 18:17 . Les chrétiens de ces contrées étaient maltraités, ce qui les avait réduits à une profonde pauvreté ; cependant, comme ils avaient une joie abondante au milieu de la tribulation, ils abondaient dans leur libéralité ; ils donnaient avec peu de chose, confiants en Dieu qui pourvoirait à leurs besoins et leur rendrait la pareille. (2.) Ils donnaient très largement, avec les richesses de la libéralité (v. 2), c’est-à-dire aussi libéralement que s’ils avaient été riches. C’est une grande contribution qu’ils ont faite, tout bien considéré ; c’était selon, et même au-delà, de leur pouvoir (v. 3), autant qu’on pouvait l’attendre d’eux, sinon plus. Note : Bien que les hommes puissent condamner l’indiscrétion, Dieu acceptera le zèle pieux de ceux qui, dans des œuvres réelles de piété et de charité, font plutôt au-delà de leurs forces. (3.) Ils étaient tout à fait prêts à accomplir cette bonne œuvre. Ils étaient disposés d’eux-mêmes (v. 3), et ils étaient si loin d’avoir besoin que Paul les pressât et les pressât avec beaucoup d’arguments qu’ils le prièrent avec beaucoup d’instance de recevoir le don, v. 4. Il semble que Paul était peu disposé à se charger de cette mission, car il se consacrait à la parole et à la prière ; ou bien il craignait que ses ennemis ne soient prêts à l’accabler de reproches et à le noircir en toute occasion, et qu’ils ne se saisissent contre lui d’une si grosse somme déposée entre ses mains, pour le soupçonner ou l’accuser d’indiscrétion et de partialité dans la distribution, sinon d’injustice. Remarquez, combien les ministres doivent être prudents, surtout dans les affaires d’argent, pour ne pas donner l’occasion à ceux qui cherchent l’occasion de dire des reproches ! (4.) Leur charité était fondée sur la vraie piété, et c’est là sa plus grande louange. Ils ont accompli cette bonne œuvre selon une méthode juste : D’abord ils se donnèrent au Seigneur, et ensuite ils nous donnèrent leurs contributions, par la volonté de Dieu (v. 5), c’est-à-dire, selon la volonté de Dieu, ils devaient faire, ou être disposés comme la volonté de Dieu devait être, et pour sa gloire. Cela, semble-t-il, dépassait l’attente de l’apôtre ; c’était plus qu’il n’espérait, de voir briller dans ces Macédoniens des affections si chaudes et si pieuses, et cette bonne œuvre accomplie avec tant de dévouement et de solennité. Ils firent solennellement, conjointement et unanimement, une nouvelle reddition d’eux-mêmes et de tout ce qu’ils avaient au Seigneur Jésus-Christ. Ils l’avaient déjà fait auparavant, et maintenant ils le font à nouveau en cette occasion, sanctifiant leurs contributions à l’honneur de Dieu, en se donnant d’abord au Seigneur. Note : Nous devons nous donner à Dieu ; nous ne pouvons pas nous donner mieux. Lorsque nous nous donnons au Seigneur, nous lui remettons tout ce que nous avons, pour qu’il en fasse appel et en dispose selon sa volonté. Tout ce que nous utilisons ou mettons à la disposition de Dieu, ce n’est que lui donner ce qui lui appartient. Ce que nous donnons ou conférons pour des usages charitables ne sera pas accepté de Dieu, ni ne tournera à notre avantage, si nous ne nous donnons pas d’abord au Seigneur.II. L’apôtre leur dit que Tite a été désiré pour aller faire une collecte parmi eux (v. 6), et Tite, il le savait, serait une personne acceptable pour eux. Il avait été bien accueilli par eux auparavant. Ils lui avaient témoigné une bonne affection, et il avait un grand amour pour eux. De plus, Tite avait déjà commencé cette œuvre parmi eux, et on voulait donc qu’il la termine. Il était donc, à tous égards, la personne qu’il fallait employer ; et, quand une si bonne œuvre a déjà prospéré sous une si bonne main, il serait dommage qu’elle ne soit pas poursuivie et achevée. Note : C’est un exemple de sagesse que d’employer des instruments appropriés dans une œuvre que nous désirons bien faire ; et l’œuvre de charité réussira souvent le mieux quand les personnes les plus appropriées seront employées pour solliciter les contributions et en disposer.
Versets 7-15
Dans ces versets, l’apôtre emploie plusieurs arguments convaincants pour exciter les Corinthiens à cette bonne œuvre de charité.I. Il les presse de tenir compte de leur éminence dans d’autres dons et grâces, et voudrait qu’ils excellassent aussi dans celle de la charité, v. 7. L’apôtre emploie ici une grande adresse et beaucoup d’art sacré. Lorsqu’il veut persuader les Corinthiens de faire cette bonne chose, il les félicite pour d’autres bonnes choses qui se trouvaient en eux. La plupart des gens aiment à être complimentés, surtout quand nous leur demandons un don pour nous-mêmes ou pour d’autres ; et c’est une justice que nous devons à ceux en qui brille la grâce de Dieu, de leur donner l’éloge qui leur est dû. Observez ici ce en quoi les Corinthiens abondaient. La foi est mentionnée en premier, car c’est la racine ; et, comme sans la foi il est impossible de plaire à Dieu (Héb. 11:6 ), ainsi ceux qui abondent dans la foi abonderont aussi dans d’autres grâces et dans les bonnes oeuvres ; et cela se fera et se manifestera par l’amour. A leur foi a été ajoutée la parole, qui est un don excellent, et qui contribue beaucoup à la gloire de Dieu et au bien de l’Eglise. Beaucoup ont la foi, mais ne savent pas parler. Mais ces Corinthiens surpassaient la plupart des églises pour ce qui est des dons spirituels, et en particulier pour ce qui est de l’éloquence ; et pourtant, ce n’était pas chez eux, comme c’est le cas chez un trop grand nombre, à la fois l’effet et la preuve de l’ignorance ; car avec leur éloquence apparaissait la connaissance, l’abondance de la connaissance. Ils avaient un trésor de choses nouvelles et anciennes, et dans leur discours ils tiraient de ce trésor. Ils abondaient aussi en toute diligence. Ceux qui ont une grande connaissance et une parole facile ne sont pas toujours les chrétiens les plus assidus. Les grands parleurs ne sont pas toujours les meilleurs faiseurs ; mais ces Corinthiens étaient diligents à faire, aussi bien qu’à savoir et à parler, bien. De plus, ils avaient beaucoup d’amour pour leur ministre, et n’étaient pas comme beaucoup d’autres, qui, ayant leurs propres dons, sont trop enclins à négliger leurs ministres et à les abandonner. Or, à toutes ces bonnes choses, l’apôtre désire qu’ils ajoutent cette grâce, celle d’abonder en charité envers les pauvres, afin que, là où il y avait tant de bien, il y ait encore plus de bien. Avant que l’apôtre ne passe à un autre argument, il a soin de prévenir toute fausse idée de son intention de leur imposer, ou de leur imposer de lourds fardeaux par son autorité ; et il leur dit (v. 8) qu’il ne parle pas par commandement, ou d’une manière d’autorité. Je donne mon avis, v. 10. Il prend l’occasion de l’avance des autres pour proposer ce qui leur serait utile, et qui prouverait la sincérité de leur amour, ou qui en serait l’effet et la preuve véritable. Note : Il faut faire une grande différence entre un devoir clair et positif, et l’amélioration d’une occasion présente de faire ou d’obtenir du bien. Il y a bien des choses qu’il est bon pour nous de faire, mais on ne peut pas dire que ce soit, par un commandement exprès et indispensable, notre devoir à tel ou tel moment.II. Un autre argument est tiré de la considération de la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ. Les meilleurs arguments pour les devoirs chrétiens sont ceux qui sont tirés de l’amour du Christ, qui nous contraint. L’exemple des églises de Macédoine était tel que les Corinthiens devaient l’imiter ; mais l’exemple de notre Seigneur Jésus-Christ devait avoir une influence bien plus grande. Et vous connaissez, dit l’apôtre, la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ (v. 9), qui, bien qu’il ait été riche, comme étant Dieu, égal en puissance et en gloire avec le Père, riche de toute la gloire et de la bénédiction du monde supérieur, s’est fait pauvre pour vous ; non seulement il s’est fait homme pour nous, mais il s’est fait pauvre aussi. Il est né dans la pauvreté, il a vécu dans la pauvreté et il est mort dans la pauvreté, et cela pour nous, afin que nous devenions riches, riches de l’amour et de la faveur de Dieu, riches des bénédictions et des promesses de la nouvelle alliance, riches de l’espérance de la vie éternelle, étant héritiers du royaume. C’est une bonne raison pour que nous soyons charitables envers les pauvres avec ce que nous avons, car nous vivons nous-mêmes de la charité du Seigneur Jésus-Christ.III. Un autre argument est tiré de leurs bonnes intentions, et de leur empressement à commencer cette bonne œuvre. A cet égard, il leur dit : 1. qu’il leur convenait d’accomplir ce qu’ils avaient projeté, et d’achever ce qu’ils avaient commencé (v. 10, v. 11). Que signifiaient autrement leurs bons desseins et leurs bons commencements ? Les bons desseins, en effet, sont de bonnes choses ; ils sont comme les bourgeons et les fleurs, agréables à voir, et donnent l’espoir de bons fruits ; mais ils sont perdus, et ne signifient rien, sans exécution. De même, les bons commencements sont agréables, mais nous en perdons le bénéfice s’il n’y a pas de persévérance, et si nous ne produisons pas de fruits jusqu’à la perfection. Voyant donc que les Corinthiens avaient montré de l’empressement à vouloir, il veut qu’ils soient aussi attentifs à l’exécution, selon leur capacité. Car, 2. cela serait agréable à Dieu. Cet esprit volontaire est accepté (v. 12), lorsqu’il est accompagné d’efforts sincères. Quand les hommes veulent le bien et s’efforcent, selon leur capacité, de l’accomplir, Dieu accepte ce qu’ils ont ou peuvent faire, et ne les rejette pas pour ce qu’ils n’ont pas et ce qu’ils ne peuvent pas faire, et cela est vrai pour d’autres choses que l’oeuvre de charité. Mais notons ici que cette Écriture ne justifiera nullement ceux qui pensent que de bonnes intentions suffisent, ou que de bons desseins, et la profession d’un esprit volontaire, sont suffisants pour les sauver. Elle est acceptée, en effet, lorsqu’il y a une exécution dans la mesure de nos possibilités, et lorsque la Providence empêche l’exécution, comme dans le cas de David concernant la construction d’une maison pour le Seigneur, 2 Sa. 7.IV. Un autre argument est tiré de la discrimination que la divine Providence fait dans la distribution des choses de ce monde, et de la mutabilité des affaires humaines, v. 13-15. La force de l’argument semble être la suivante : la Providence donne à certains plus de biens de ce monde, et à d’autres moins, et cela dans ce but, afin que ceux qui ont une plus grande abondance puissent fournir ceux qui sont dans le besoin, et qu’il y ait place pour la charité. En outre, si l’on considère la versatilité des affaires humaines et le fait qu’il peut y avoir bientôt un changement, de sorte que ceux qui ont maintenant de l’abondance peuvent avoir besoin d’être approvisionnés eux-mêmes dans leurs besoins, cela devrait les inciter à être charitables tant qu’ils le peuvent. La volonté de Dieu est qu’en nous approvisionnant mutuellement, il y ait une sorte d’égalité, non pas une égalité absolue, ni un nivellement qui détruirait la propriété, car dans ce cas, il n’y aurait pas d’exercice de la charité. Mais de même que, dans les œuvres de charité, il faut observer une proportion équitable, afin que le fardeau ne pèse pas trop sur les uns, tandis que les autres sont entièrement soulagés, de même tous doivent se sentir concernés par la fourniture de ceux qui sont dans le besoin. Ceci est illustré par l’exemple de la collecte et de la distribution de la manne dans le désert, au sujet de laquelle (comme nous pouvons le lire, Ex. 16, ) il était du devoir de chaque famille, et de tous ceux qui en faisaient partie, de ramasser ce qu’ils pouvaient, qui, une fois ramassé, était mis dans un récipient commun à chaque famille, d’où le maître de famille distribuait à chacun selon qu’il en avait l’occasion, aux uns plus qu’ils ne pouvaient, par l’âge et l’infirmité, ramasser ; aux autres moins qu’ils ne ramassaient, parce qu’ils n’avaient pas besoin d’autant : et ainsi celui qui avait beaucoup ramassé (plus qu’il n’en avait l’occasion) n’avait rien de plus, lorsqu’une communication était faite à celui qui avait peu ramassé, qui, par cette méthode, ne manquait de rien. Note : La condition des hommes dans ce monde est telle que nous dépendons les uns des autres, et que nous devons nous entraider. Ceux qui ont toujours tant de ce monde n’ont pas plus que de la nourriture et des vêtements ; et ceux qui n’ont qu’un peu de ce monde en veulent rarement ; et, en effet, ceux qui ont de l’abondance ne devraient pas souffrir que les autres manquent, mais être prêts à en fournir.
Versets 16-24
Dans ces versets, l’apôtre fait l’éloge des frères qui leur étaient envoyés pour recueillir leur charité ; et, pour ainsi dire, leur donne des lettres de créance, afin que, si l’on s’informait d’eux (v. Il leur donne en quelque sorte des lettres de créance, afin que, si l’on s’enquiert d’eux (v. 23), si quelqu’un se montre curieux ou soupçonneux à leur égard, on sache qui ils sont et en quelle sécurité on peut se fier à eux.I. Il recommande Tite, 1. pour sa sollicitude sérieuse et sa grande sollicitude de cœur à leur égard, et son désir en toutes choses de favoriser leur bien-être. Ceci est mentionné avec reconnaissance envers Dieu (v. 16), et c’est une cause de reconnaissance si Dieu a mis dans le cœur de quelqu’un de faire du bien à nous ou aux autres. 2. Pour sa disponibilité à ce service actuel. Il accepta l’office, et était prêt à partir pour cette bonne course, v. 17. Demander la charité pour le soulagement d’autrui est considéré par beaucoup comme une fonction ingrate ; c’est pourtant une bonne fonction, et ce que nous ne devons pas craindre lorsque nous y sommes appelés.II. Il fait l’éloge d’un autre frère, qui avait été envoyé avec Titus. On pense généralement qu’il s’agit de Luc. Il est recommandé, 1. comme un homme dont la louange était dans l’évangile à travers toutes les églises, v. 18. Ses services ministériels de plusieurs sortes étaient bien connus, et il s’était rendu digne de louange dans ce qu’il avait fait. 2. Comme un élu des églises (v. 19) et uni à l’apôtre dans son ministère. Cela se fit, selon toute vraisemblance, à la demande et à la requête de Paul lui-même, afin que personne ne puisse le blâmer pour l’abondance qu’il administrait (v. 20), tant l’apôtre était soucieux d’éviter toute occasion que des hommes mal intentionnés pourraient saisir pour le noircir. Il ne voulait donner à personne l’occasion de l’accuser d’injustice ou de partialité dans cette affaire, et il pensait que c’était son devoir, comme c’est le devoir de tous les chrétiens, de pourvoir aux choses honnêtes, non seulement aux yeux du Seigneur, mais aussi aux yeux des hommes ; c’est-à-dire d’agir si prudemment que nous puissions prévenir, autant que possible, tout soupçon injuste à notre égard, et toute occasion d’imputation scandaleuse. Note : Nous vivons dans un monde censuré, et nous devrions couper l’occasion à ceux qui cherchent l’occasion de parler avec réprobation. C’est le crime des autres s’ils nous reprochent ou nous censurent sans occasion ; et c’est notre imprudence au moins si nous leur donnons une occasion, quand il n’y a peut-être pas une juste cause pour qu’ils le fassent.III. Il fait aussi l’éloge d’un autre frère qui s’était joint aux deux premiers dans cette affaire. On pense que ce frère était Apollos. Quel qu’il soit, il s’était montré diligent en beaucoup de choses, et par conséquent il était apte à être employé dans cette affaire. De plus, il avait un grand désir de ce travail, à cause de la confiance ou de la bonne opinion qu’il avait des Corinthiens (v. 22), et c’est un grand réconfort de voir employés à de bonnes œuvres ceux qui se sont auparavant approuvés comme diligents.IV. Il conclut ce point par un bon caractère général de tous (v. 23), comme compagnons de travail avec lui pour leur bien-être ; comme messagers des églises ; comme gloire de Christ, qui étaient pour lui un nom et une louange, qui apportaient la gloire à Christ comme instruments et avaient obtenu l’honneur de Christ d’être comptés fidèles et employés à son service. C’est pourquoi, dans l’ensemble, il les exhorte à faire preuve d’une libéralité qui réponde à la grande attente que les autres avaient d’eux en ce moment, afin que ces messagers des églises, et les églises elles-mêmes, puissent voir une pleine preuve de leur amour pour Dieu et pour leurs frères affligés, et que ce soit à juste titre que l’apôtre se soit même vanté en leur faveur, v. 24. Note : La bonne opinion que les autres ont de nous devrait être un argument pour nous inciter à bien faire.
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